Au premier abord on pourrait se dire que Konbini, lancée dernièrement en version bêta 1.1, est une plate-forme vidéo supplémentaire dans le paysage numérique français ! Mais certains points la différencient des autres, cette dernière se présente avant tout comme une “plate-forme interactive de divertissement, légale et gratuite, qui propose des programmes exclusifs pour les 15/35 ans” financés par la pub et le parrainage des marques. Ne surtout pas confondre les vidéos de Konbini avec du contenu publicitaire ou du vrai advertainment, son objectif est tout autre.

Le portail désire offrir d’un côté des contenus audiovisuels exclusifs et de qualité aux internautes, et de l’autre se rémunérer en proposant aux marques de s’y associer. L’autre force de Konbini, qui la différencie d’autant plus des autres sites ou plate-formes, c’est la présence d’une vraie ligne éditoriale composée de programmes événementiels, musicaux et de séries qu’elle achète ou commande avant même d’aller voir les annonceurs, pari qui pourrait paraître risqué mais qui semble au contraire bien calculé par l’équipe dirigeante du média. Justemet qui se cache derrière tout ça: des fous, des illuminés, des inconciants…non, non pas du tout! David Creuzot et Lucie Beudet sont les deux fondateurs de l’agence Pékin, qui a fusionné en 2006 avec La Chose, de vrais pros du marketing et de la communication !
Pour eux, Konbini est “à mi-chemin entre l’agent, le producteur exécutif et le studio” et espèrent ainsi satisfaire toute la chaîne en back et en front-office : c’est à dire les créateurs de contenu désireux de monétiser et distribuer leurs travaux, les internautes (15/35 ans) avides de divertissement sur le Web,  et les annonceurs qui trouveront sur la plate-forme des supports de communication de qualité, originaux, exclusifs et de différenciation.

Ce que j’apprécie hautement dans ce type de projet, en tant que producteur de contenus, c’est la volonté de co-production ou d’achat de contenus de Konbini au même titre que les chaînes de nos vieux écrans, ce désir de diffuser des programmes qualitatifs (type broadcast) et cette volonté de ligne éditoriale bien marquée (ou “indépendante” comme le disent ses fondateurs). Jusqu’à présent j’ai utilisé le mot plate-forme (comme les fondateurs) il serait plus judicieux et approprier de ma part de la qualifier de média ou de webTV !

Quelques remarques qui devraient être améliorés par Konbini:
– tout d’abord l’ergonomie du site avec une interface quoi qu’il en soit réussie, simple et épurrée, mais qui mériterait une meilleure définition et signalisation des différentes parties/contenus, notamment lorsque le choix des programmes proposés sera plus conséquent ( une dizaine de programmes mis à jour tous les mois);
– d’autre part une meilleure configuration technique notamment au point de vue de son CDN ou hébergement streaming flash, afin d’avoir une meilleure qualité de diffusion et de définition de l’image, ainsi qu’une souplesse dans la montée en charge des requêtes, et éviter peut-être ainsi les différents bugs du site.

Concernant les contenus, en tenant compte que chaque type de support à sa particularité et ses prôpres codes, il me semble dommage que ces derniers ne prennent pas assez en compte la dimension multimédia du support, les différenciant ainsi du format télévisuel classique.

Mais outres ces quelques points, qui n’engagent que moi, Konbini vaut largement  le détour avec ses quelques contenus exclusifs : Le Tournoi de basket Quai 54, NTM à l’Olympia (interview et extraits du concert), Remakers (websérie / comédie), Support Me (”docu-réalité”)….d’autres ne devraient pas tarder à être diffusés dans les prochaines semaines, je les attends avec impatience !  😉

Mon conseil au final, pour les internautes suivaient de près cette webtv qui risque de monter, monter, monter….Aux annonceurs ou agences, sortez enfin des sentiers battus et du media-planning d’école, plongez !

Teaser: Quai 54

Ps: ce post devait être diffusé il y a plus d’une semaine, mais bon je n’ai pas trouver le temps avant d’appuyer sur le bouton “publier” ni même d’approfondir plus par écrit ma réflexion !